Le sémioscope

L'essence des choses devant nous rester toujours ignorée, nous ne pourrons connaître que les relations de ces choses. (Claude BERNARD)
Exemples
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La méthode

Le Sémioscope sert successivement à identifier, développer et évaluer.

Il ne cherche pas à simplifier le complexe mais à le comprendre en reliant logiquement les différentes unités qui composent le système à étudier. Il permet également de conduire une approche analytique.

Si notre vision peut s’appliquer à différents niveaux de lecture, il nous semble préférable de partir des composants élémentaires pour construire un système plus élaboré. Nous ne faisons en cela que reproduire le schéma de la nature qui construit le complexe à partir du simple.

Le Sémioscope met en jeu plusieurs mécanismes complémentaires. Chaque processus définit une clé de la méthode. A l’image des systèmes étudiés, la méthode se veut ouverte ; les clés sont utilisables à volonté et de manière répétitive. Nous présentons ci-après quelques clés :

-  Inventaire des éléments et objets de l’analyse. On appelle objet une entité complexe, et élément une partie d’un objet. La tâche consiste à définir des unités de travail, dont la variété et la complexité dépendront à la fois des objectifs et de l’avancement de l’analyse. On appliquera le Sémioscope à chaque objet analysé.

-  Projection d’un objet sur chacun des axes. En projetant un objet de l’analyse sur chacun des trois axes, ses traits caractéristiques se retrouvent alors attirés vers l’un des six pôles. Aucun ordre de projection n’est défini puisqu’il doit dépendre du contexte d’utilisation.

-  Projection d’un élément sur un objet. Cette projection inverse permet de rattacher une caractéristique à un objet parent.

-  Complémentarité des différents points de vue. Pour un objet, la vision d’ensemble est obtenue par la réunion des 6 points de vue. Chacun des pôles fera donc l’objet d’une attention particulière puisqu’il participe à la construction de la vue globale.

-  Analyse des manques. Cette clé essentielle permet de découvrir les éléments manquants, qui correspondent aux points de vue non encore traités.

-  Dynamique des pôles opposés. Pour une validation mutuelle, on portera une attention particulière à la dynamique produite par l’opposition des pôles sur chaque axe.

-  Distance entre pôles. La distance d’un pôle au centre de la figure peut être mesurée. Une trop grande dispersion autour du centre de la figure est révélateur d’un déséquilibre du modèle, nuisible à sa compréhension.

-  Pôles multivalués. L’attachement de plusieurs éléments à un même pôle (pôle multivalué) est révélateur de plusieurs situations : multiples hypothèses, modèle trop général (à décomposer), projection illogique, ... On attachera donc une attention toute particulière à ce phénomène.

-  Analyse récursive. La projection sur chaque pôle peut elle-même être l’objet d’une analyse récursive. Le développement successif de l’analyse dépendra des objectifs recherchés.

-  Interaction entre modèles. En considérant la modélisation de deux objets dans leur ensemble, on est en mesure de préciser leurs interactions, et de compléter chacun des modèles.

-  Evaluation. Le pôle T propose une vue générale qui incite à prendre le recul suffisant pour regarder l’objet de l’analyse avec circonspection.